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Séminaire de renforcement des capacités des sénateurs de la troisième législature

5 décembre 2023

Du 16 au 17 novembre 2023 s’est tenu au Palais des congrès de Yaoundé le séminaire de renforcement des capacités des Sénateurs de la troisième législature sur le thème : le Sénateur et la prise en compte des approches genres et centrée jeunesse dans la gouvernance et la promotion du développement local inclusif. Organisé par l’ECPY avec l’appui de l’OIF.

Cette activité qui a réuni quarante-six (46) Sénateurs et une vingtaine de députés avait pour objectif général de sensibiliser et d’améliorer les capacités des Sénateurs à la prise en compte optimale des approches genre et centrée jeunesse dans la gouvernance et la mise en œuvre des programmes de développement local inclusif.

De manière spécifique, il s’est agi de :

  • Favoriser une meilleure compréhension ainsi qu’une appropriation adéquate du rôle et des missions du Sénateur ;
  • Susciter une compréhension partagée de l’approche genre et la prise de conscience des enjeux et des défis liés à la prise en compte des problématiques liées à la jeunesse dans le processus de contrôle de l’action gouvernementale, de représentation et de vote des lois et budget dans un contexte de vie chère ;
  • Dresser un état des lieux de la prise en compte du genre et des préoccupations des jeunes par les Sénateurs dans la réalisation des missions qui leur sont dévolues ;

Élaborer des stratégies appropriées permettant une prise en compte optimale par les Sénateurs des approches genre et centrée jeunesse dans leur travail quotidien afin de contribuer à la structuration d’une meilleure croissance économique et au renforcement de la cohésion sociale.

Les thèmes ci-après ont été développés :

Experts Thèmes
Monsieur TCHONKO WESSIDJAM Léon, Inspecteur des affaires sociales, Représentant

MINPROFF

Leçon 1 : Le Sénateur et la prise en compte de l’approche Genre dans les actions de développement : bien-fondé, approche méthodologique, coûts et avantages comparatifs
Monsieur AHANDA AVOULA Réné Bertrand, Sous-directeur de la vie associative au MINJEC Leçon 2 : Le Sénateur et la prise en compte du jeune dans les actions de développement : bien-fondé, approche méthodologique, coûts et avantages comparatifs
– Pr Henri NGOA TABI,

Chef de Département d’Economie internationale de l’Université de Yaounde 2 Soa, Expert MINCOMMERCE

–        Pr OMBALLA Magelan, Professeur des université et Inspecteur Général au MINCOMMERCE

Leçon 3 : Le Sénateur, l’exercice du leadership sociopolitique et la prise en compte des préoccupations des CTD et des populations liées à la vie chère

La reprise des travaux après la phase protocolaire a porté sur la présentation des communications des experts invités. Après la présentation de ces exposés, des échanges, des travaux de groupe qui ont fait suite à une restitution en plénière. La méthodologie adoptée était l’andragogie.

 Leçon 1 : Le Sénateur et la prise en compte de l’approche Genre dans les actions de développement´ bien fondé, approche méthodologique, coûts et avantages comparatifs

Cette communication a été présentée par le Dr TCHONKO WESSIDJAM Léon, Inspecteur des affaires sociales, Représentant MINPROFF sous la modération du Pr Julienne Louise EKODI, experte sur les questions de genre. Dans ses propos introductifs il s’est attelé à définir les notions de « genre », « sexe » ainsi que les concepts en lien avec eux (équité, violences basées sur le genre, mixité, parité…). Il a relevé que les femmes forment un groupe de personnes désavantagées par rapport aux hommes en matière d’éducation, de revenus, d’accès aux services, ainsi qu’aux moyens de production. Ce qui constitue en soi une violation de certains droits fondamentaux. Par conséquent la prise en compte de l’approche genre se présente comme une solution permettant de jouir efficacement desdits droits. A travers cette possibilité, les hommes et les femmes sont libres de d’opérer leurs propres choix et de développer des aptitudes sans qu’ils ne soient liés par des stéréotypes ainsi que les répartitions des rôles sur le plan socio-culturel. Par conséquent, l’approche genre se positionne comme un outil de gouvernance et de développement inclusif et responsable. C’est dans cette optique qu’il a évoqué les différentes stratégies d’intégration du genre et ainsi que quelques avancées observées dans les politiques publiques.

 Leçon 2 : « Le Sénateur et la prise en compte du jeune dans les actions de développement : bien-fondé, approche méthodologique, coûts et avantages comparatifs »

La deuxième communication a été faite par Monsieur René Bertrand AHANDA AVOULA, Sous-directeur de la vie associative au MINJEC ; sous la modération du Pr Thérèse ATANGANA MALONGUE, spécialiste des questions de droit des personnes et de la famille. D’entame, il a fait un bref rappel de l’ancrage historique de la politique du Chef de l’Etat, son excellence Paul BIYA, depuis son accession à la magistrature suprême en direction de la jeunesse, à travers le Ministère de la Jeunesse. Celle-ci visait la participation pleine, effective et efficace des jeunes à la construction du Cameroun d’aujourd’hui et de demain, n’a pas manqué de relever la persistance des certains facteurs à l’origine d’une jeunesse en perte de repères et confrontée à des fléaux multiples tels : le chômage, la délinquance, la toxicomanie, la prostitution le VIH et le SIDA.

A cet effet, son exposé a été articulé au tour de la définition de concept du jeune/jeunesse ; les éléments d’analyse situationnelle de la jeunesse Camerounaise ; les leviers d’action du Gouvernement ; le rôle des sénateurs, et enfin le financement des projets portés par les jeunes.

Leçon 3 : « Le sénateur, l’exercice du leadership sociopolitique et la prises en compte des préoccupations des CTD et des populations liées à la vie chère »

Il s’est agi ici d’un exposé présenté en deux temps par les Professeurs Magellan OMBALLA intervenant au titre du MINCOMMERCE d’une part et Henri NGOA TABI d’autre part ; sous la modération de M. joseph NGORO. L’un sous l’angle de l’économie et l’autre sous l’angle des politiques publiques, les experts ont tenu à rappeler que les Collectivités territoriales décentralisées sont au cœur du développement. Elles sont considérées comme des acteurs de premier rang pour prévenir et lutter contre la vie chère.  A cet effet, la Stratégie Nationale de Développement 2030 (SND30) prévoit des axes principaux pour la prévention de la vie chère notamment : la création d’emplois à travers la promotion d’emplois dans les projets d’investissements publiques, l’augmentation de la productivité agricole, la structuration et l’organisation du secteur informel, la promotion des marchés coopératifs. Ils ont relevé que la vie chère est la résultante des conjonctures non seulement internes, mais aussi internationales.

A ce propos, ils ont insisté sur la nécessité de développer des mesures d’adaptation, d’encouragement de la marque Made in Cameroon, de facilitation de l’accès au crédit et d’accompagnement du secteur informel qu’ils souhaitent voir migrer vers le formel.

Last modified: 5 décembre 2023

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